La réputation de
Zurich ne se cantonne pas à ses sites naturels. Parmi les lieux
d'intérêt de la ville, il faut aussi citer ses lieux culturels.
Trois musées méritent la visite : la Kunsthaus est un riche
musée qui couvre des périodes artistiques du 15e à aujourd'hui et
dont une extension est envisagée pour faire face à l'afflux des
visiteurs de ses grandes expositions temporaires ; le Musée
national suisse, implanté dans un bâtiment étonnant aux allures de
château fantastique au pied de la gare principale, renferme un
présentation extraordinaire sur l'histoire culturelle et
ethnographique de la confédération. Mais un coup de coeur peut être
attribué au musée Rietberg, un ensemble de villas situées au sein
d'un grand parc et qui abritent une remarquable collection d'arts
extra-européens des quatre continents. Ou comment faire un tour du
monde en deux heures à la rencontre des cultures des peuples dans un
musée qui n'a certes pas la taille de celui du Quai Branly à Paris
mais qui évite l'écueil de la surenchère et du gigantisme par une
sélection rigoureuse !
Outre le contenu, le
contenant mérite la visite, avec son extension contemporaine qui a
su répondre à l'incontournable question du mariage entre moderne et
ancien. Afin d'améliorer les conditions d'accueil du public et
étendre les surfaces d'exposition, une solution originale a été
trouvée en 2007, lors de la création d'un nouveau bâtiment des
architectes Adolf Krischanitz et Alfred Grazioli. Leur projet, retenu
lors d'un concours, reprend un peu l'astuce de celle déployée au
Grand Louvre par l'architecte Pei avec la fameuse pyramide :
plutôt que d'accoler une greffe difficile à accorder à
l'architecte néo-italienne du pavillon principal, la villa
Wesendonck, une boite de verre sérigraphiée sert de pavillon
d'accueil du public et donne accès à de nouveaux espaces
souterrains qui rejoignent les pièces de la villa d'origine. L'effet
de ce cube vitré, orné de formes géométriques en verre sablé,
est spectaculaire : des jeux d'ombres et de lumières se
reflètent dans des tonalités vertes de pierre précieuse et se
fondent également avec une autre intervention graphique, celle de
l'artiste suisse Helmut Federle a réalisé un mur en béton orné de
feuilles d'or au fond du pavillon.
On passe ensuite aux
espaces souterrains par un escalier aux cloisons ajourées qui
tamisent l'éclairage et assurent une transition entre lumière
naturelle et éclairage artificiel des salles en sous-sol qui
abritent une sélection réduite mais exceptionnelle d'oeuvres d'Asie
et d'Afrique noire. Avant de remonter dans la villa dédiée à
celles des Amériques et de l'Océanie, les conservateurs nous
invitent également à découvrir les réserves du musée,
impeccablement préservées de la poussière dans des vitrines.
Pour une visite
virtuelle, consultez le site www.rietberg.ch
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