Dans un pays
qui compte près de 8 millions d'habitants, la proportion de ceux qui
empruntent chaque jour les transports collectifs est impressionnante
puisque les Suisses sont les champions du monde en la matière. A
noter que ce million de voyageurs ne concerne que les trajets des
navetteurs ou des visiteurs à moyenne ou longue distance : ils
n'englobent pas les usagers des réseaux de transport urbain de
chaque ville et réduisent d'autant le trafic motorisé sur les
routes et autoroutes de la confédération pourtant intensément
fréquentées.
A celles et ceux qui
connaissent en France les déboires des réseaux de train ou de RER
franciliens ou la faiblesse de la desserte des zones péri-urbaines
ou des petites agglomérations, la Suisse fait figure de paradis en
terme de qualité de service, de maillage et d'offre : des
trains cadencés et fréquents (chaque ligne verrait passer chaque
jour 170 trains !), des réseaux de RER pas encore saturés et qui
font l'objet de grands travaux réguliers pour les optimiser, des
gares au milieu des villes et non pas en plein champ qui assurent un
rôle de pôle urbain et permettent des correspondances entre tous
les réseaux et modes de transport,...
Un vrai modèle en la
matière, probablement plus impressionnant encore que celui des
Pays-Bas où le vélo est plus utilisé que bus et tramway, ou encore
celui du Japon où l'urbanisation est plus concentrée. Difficile
dans cette chronique de résumer les raisons d'un succès qui combine
raisons historiques et géographiques, choix politiques et politiques
de transport et d'urbanisme... Certes, cette politique a un coût
pour la collectivité, mais qui réduit d'autant le développement
d'infrastructures routières et leurs nuisances associées, comme
pour les usagers-contribuables qui optent massivement ceci dit pour
des abonnements qui permettent ensuite de circuler à demi-tarif sur
l'ensemble du réseau. Voici un bel exemple de mobilité durable et
un véritable sujet de thèse en France où on est encore à débattre
de la question du permis de conduire automobile ou des taxes
pétrolières.
Nous sommes arrivés à
destination de cette chronique : les voyageurs quotidiens, ceux
que l'on nomme les pendulaires, sont invités à descendre et apprécient à juste titre la
réputation de fiabilité et de ponctualité des trains suisses, avec
des taux de performance horaire qui font rêver ! Pas étonnant
que l'horloge officielle des gares soit elle même devenue un must
en la matière : la montre au design épuré de la marque
Mondaine constitue un symbole suisse plus tendance que les
sempiternelles cloches de vaches laitières.
Pour les experts en
mobilité, rendez-vous sur le site officiel des chemins de fer
suisses : www.cff.ch Les
amateurs mondains se rendront sur le site des montres
www.mondaine.com
madame Cyclette s'est rendue sur le site des montres Mondaines. Il a un gros défaut : il ne parle pas le Suisse !
RépondreSupprimerOui, tout à fait exact : encore un effet de la mondialisation avec ce site only in english ! On pourrait penser trouver une version en allemand ou en français : que nenni !
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